Si le terme d’« intelligence artificielle » (IA) est entré dans le langage commun et son utilisation devenue banale dans les médias, il n’en existe pas réellement de définition partagée.
Au sens large, le terme désigne en effet indistinctement des systèmes qui sont du domaine de la pure science-fiction (les IA dites « fortes », dotées d’une forme conscience d’elles-mêmes) et des systèmes déjà opérationnels en capacité d’exécuter des tâches très complexes (reconnaissance de visage ou de voix, conduite de véhicule – ces systèmes sont qualifiés d’IA « faibles » ou « modérées »).
Cette confusion contribue à entretenir des craintes purement spéculatives (des IA autonomes conscientes s’opposant aux humains) qui resteraient anecdotiques si elles ne troublaient pas la mesure des réels enjeux, tels que l’impact sur les droits fondamentaux de processus de prise de décision fondés sur des modèles mathématiques, et donc difficile l’élaboration de cadres de régulation.